Enseignement
d’économie en seconde PFEG :
quelques
éléments du programme proposé par l’APCEG ont été intégrés
mais on passe à côté d’une
approche technologique cohérente
Le
ministère de l’Éducation nationale va proposer au vote du conseil supérieur de
l’éducation le 31 mars un programme pour l’enseignement d’exploration de seconde
en économie PFEG dans une version légèrement modifiée par rapport à
celui mis en consultation.
Après
avoir consulté les professeurs d’économie et gestion, l’APCEG avait proposé au
ministère sa propre version. Quelques éléments de notre programme ont été
intégrés :
- Huit
thèmes devront être traités au lieu de
onze initialement. (Les collègues en moyenne en demandaient seulement
six pour mener une vraie démarche d’exploration).
- Le sujet du développement durable, « contrainte ou
opportunité pour l’entreprise ? » a été introduit comme thème
obligatoire.
- Au total, les collègues auront davantage de choix qu’au
départ : huit thèmes sur treize proposés (c’était onze sur douze au
départ).
- Le premier thème « Qu’est-ce qu’un acteur économique » est devenu « Quels
acteurs créent la richesse ? » ce qui problématise davantage ce
sujet-là.
- Une indication complémentaire souligne la nécessité de mettre en évidence
« l’influence du droit
du travail sur l’activité de l’entreprise ».
En revanche, on passe à
coté d’une approche technologique construite : on se contente
d’effleurer quelques notions (la fixation des prix, la gestion des ressources
humaines, le calcul de la valeur ajoutée) sans les intégrer dans une réelle
démarche. L’APCEG demandait que l’ « entrepreneuriat » constitue une part entière du
programme. Sous forme de jeux d’entreprises ou de diverses
explorations réalisées en petits groupes, les lycéens auraient simulé la
création et le développement d’une organisation. Une dynamique de classe aurait
favorisé la découverte des différents champs des sciences de gestion.
L’objectif affiché des enseignements d’économie de
seconde est de développer la curiosité et l’intérêt pour ce champ de savoir. Ses
conditions de mise en place vont à son encontre :
- un programme encore trop lourd,
- des effectifs d’élèves qui risquent d’être
excessifs (puisque chaque établissement répartira ses moyens comme il le
pourra),
- un horaire insuffisant (1h30
seulement).
Il est encore temps de prévoir des horaires plus
réalistes (au moins deux heures par semaine) et des dédoublements décidés
nationalement.
source APECG